Dans le pré ?
Dans les choses simples ?
Non, il n’est pas là où vous l’avez pensé très fort. Si, si, je vous vois avec votre sourire en coin, ne faites pas semblant !
Blague de potache à part, il est où? Partout… partout sur internet, partout dans les rayons des librairies, partout dans les magazines, et même sur les T-Shirts ou les tote-bags. Suffit de tendre la main, qu’on vous dit !
Les livres, sites et autres podcasts de développement personnel regorgent de conseils sur l’atteinte du bonheur.
Le bonheur, c’est le Saint Graal actuel. Sauf qu’on le cherche en suivant des instructions pas très claires : un coup au Nord, un coup au Sud, et que du coup, suivant comment on est tourné, ça change tout.
Et puis n’oublions pas que ça fait quelques années qu’on en entend parler sans que personne ne le trouve… (le Graal, évidemment)
Serait-ce là un article pas très optimiste ? Boooooo ! Pas bien ! C’est pas très, très « éthique bienveillante » et « positive attitude », tout ça, ma bonne dame ! Vous me réciterez 3 kiffs et 5 accords toltèques par jour en pénitence.
Je n’ai rien contre le bonheur, entendons-nous bien. C’est même un concept que je trouve plutôt attrayant. Je ne vous dis pas non plus de vous morfondre dans le désespoir ad vitam aeternam, en vous flagellant de ne pas être capable d’appliquer les préceptes du « miracle morning ». Peut-être même que ces préceptes vous ont été ou vous seront fort utiles un jour, et c’est très bien comme ça.
Ce qui me dérange un peu plus, c’est l’injonction permanente. C’est le « il faut » qui nous rappelle sans cesse qu’on y est pas encore, parce qu’on ne rentre toujours pas, ou pas toujours, dans les cases qui vont bien.
Ce qui me hérisse, c’est le lissage permanent (ne craignez rien, ça ne va pas dévier sur la gestion des frisottis en automne). Comme s’il fallait absolument que nos vies soient sans aucune aspérité, sans aucun moment de doute, sans coups de mou, sans remises en question. Sauf qu’en réalité, à se demander sans cesse si on est heureux, on passe nos vies entières à en douter, à voir le bonheur comme un état permanent qu’on se devrait de tous ressentir (et d’exhiber, tant qu’à faire) de la même manière, on passe son temps à se morfondre de ne pas avoir décroché cette lune miraculeuse. On cherche le « flow », on veut que « tout s’aligne ».
Mais comment on le définit ? Comment on sait, concrètement, qu’on y est enfin ?!
Mon bonheur n’est pas le vôtre. Votre bonheur n’est pas celui de votre voisin.e. Chacun.e d’entre nous a ses propres aspirations, sa propre idée de comment iel veut mener sa vie, s’accomplir à sa manière, selon ses envies, ses besoins, ses valeurs, ses attentes… Je n’ai pas particulièrement envie d’être heureuse constamment.
Des moments moins bons, j’en ai eu, j’en ai et j’en aurai encore. Et c’est en ma capacité à les traverser que je trouve le moyen de les apprécier, eux aussi, pour ce qu’ils sont : des passages. À une époque où je vivais des moments difficiles, un ami m’a écrit ces simples mots tirés du film « The Crow »: It can’t rain forever (il ne peut pas pleuvoir tout le temps). L’inverse est, à mon sens, tout aussi vrai.
Mon opinion personnelle (et elle ne vaut pas ce qu’elle vaut, sentez-vous libres de la rejeter si elle vous semble stupide), c’est que trouver ce qui va potentiellement nous rendre heureux commence par un vrai travail de connaissance de soi.
Se connaître c’est aussi pouvoir avancer en tenant compte de ses forces, de ses limites (dont certaines pourront être dépassées, d’autres non, et ca ne nous empêche pas d’évoluer pour autant), de ses leviers, de ses freins. Ce travail n’est pas toujours simple ; parfois même ça bouscule sacrément. Mais au moins on avance sur son propre chemin.
Oscar Wilde a dit : « Soyez vous-même, les autres sont déjà pris »… Pour moi, il en est de même avec le bonheur. Identifiez et construisez le vôtre. Celui des autres est déjà pris et n’ôte rien au vôtre, tout comme le vôtre ne volera celui de personne.
Comment faire ce travail de connaissance de soi ? Les outils sont nombreux, la thérapie en fait partie et, là encore, l’approche la plus juste sera celle qui vous correspondra le mieux. Renseignez-vous sur ce qui existe. Posez des questions à des professionnels, échangez avec des proches, lisez, écoutez. Pas pour obéir à une injonction de telle ou telle école de pensées mais pour comprendre et pouvoir choisir.
Pour certains, un travail d’introspection psychanalytique sera parfait. Pour d’autres, des approches plus brèves, plus percutantes, seront plus adaptées. Pour d’autres encore, un cheminement plus spirituel sera plus attractif ; les chemins sont nombreux et variés. Et c’est très bien car nous aussi.
Et si toutefois l’approche des thérapies brèves et de l’hypnose en particulier vous interpelle ou vous parle, n’hésitez pas à me contacter. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.