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Photo by Franco Antonio Giovanella on Unsplash

L’écoute active au secours des parents (et des enfants).

L’écoute active, c’est quoi?

En 1968 est paru « Le développement de la personne » de Carl Rogers (traduction de son livre « On becoming a person »). Ce psychologue américain s’intéressait plus particulièrement à la communication entre les individus, notamment au sein des relations d’aide. Il souhaitait mettre en avant les éléments susceptibles de favoriser une libération de la parole.

Pour Rogers, les contenus émotionnels d’une situation de communication sont plus importants que les contenus intellectuels. Il a donc mis au point cette technique non-directive et empathique, utilisant le questionnement et la reformulation.

L’écoute active : comment ça fonctionne ?

Très utile dans les pratiques d’accompagnement et de thérapie, l’écoute active est également une méthode fort utile dans l’éducation des enfants. C’est sur cet axe spécifique que se penche cet article.

Les grands principes de l’écoute active sont les suivants :

1) accueillir les émotions et comprendre les ressentis.

Comment faire cela ? En écoutant de la manière la plus neutre possible, sans jugement, sans chercher à orienter ni conseiller. Écouter pour comprendre, et non pour répondre.

Cela implique une disponibilité d’écoute totale. Si vous pratiquez l’écoute active avec votre enfant qui rentre de l’école visiblement très contrarié, choisissez un moment et un lieu propice au calme. Mettez votre portable en silencieux.

Faites attention à votre communication non verbale (si vous vous tenez les bras croisés et les sourcils froncés, ça risque fortement de bloquer la communication. Imaginez votre patron face à vous dans cette posture alors que vous lui présentez le fruit de votre travail, ou que vous lui demandez une augmentation, ou votre conjoint.e alors que vous lui expliquez ce que vous aimeriez faire pour vos prochaines vacances en famille…)

2) reformuler et vérifier.

Utilisez au maximum les mots de votre enfant.

Cela vous évitera d’analyser ce qu’iel vous a dit. Vous pouvez reformuler pour l’aider à enrichir son vocabulaire, en particulier sur la connaissance et la compréhension de ses émotions.

Si vous avez besoin qu’iel précise sa pensée, veillez à ne poser que des questions ouvertes.

Ne lui coupez pas la parole ! Laissez l’enfant exprimer sa pensée, puis questionnez et/ou reformulez. Vérifiez avec l’enfant que vous avez bien compris son ressenti (« Tu t’es senti.e en colère lorsque X t’as dit que tu étais bête, c’est ça ? »)

3) respecter le ressenti de l’enfant.

Minimiser ses émotions, rire de ce qu’iel exprime ou lui répondre que « ce n’est rien, il y a plus grave dans la vie » risque fort de vous mener dans une impasse.

Essayez au maximum de vous placer selon son point de perception.

Bien entendu que pour vous ce n’est pas bien grave si votre enfant s’est disputé avec son/sa meilleur.e ami.e. Mais vous pouvez toujours lui dire que ce n’est pas la peine de pleurer et que ça ne durera pas ou qu’iels seront probablement réconcilié.e.s d’ici la fin de la semaine, ça n’est pas ce qui va l’aider sur le moment.

L’écoute active : quels bénéfices ?

Ils sont nombreux !

1) Développer l’intelligence émotionnelle de l’enfant.

Reconnaître, verbaliser et accueillir ses émotions va également lui permettre de réaliser que ces émotions sont de passage, qu’elles évoluent, qu’iel peut agir sur elles en les acceptant pour ce qu’elles sont:des messages internes. La gestion des émotions est souvent difficile pour les enfants, qui se sentent submergés et ont l’impression de ne pas réussir à en sortir. L’écoute active les aidera à sortir de ces situations.

2) Renforcer le lien parents/ enfants et activer les neurones miroirs.

Se sentir écouté et reconnu permettra à votre enfant d’évoluer dans un climat de sécurité.

Reformuler ses expériences et ses ressentis lui permettra de changer de point de perception et de faire évoluer sa pensée afin de trouver ses propres solutions.

Cela renforcera sa confiance en ses propres capacités.

C’est également lui donner des outils pour être à son tour capable d’écoute et d’empathie envers les autres.

Et quand on n’y arrive pas ?

Et bien, on déculpabilise et on délègue !

L’écoute active n’est pas toujours faisable. Parfois, on est fatigués. Parfois, on est en proie à ses propres problèmes. Parfois, ce qu’exprime l’enfant fait écho en nous et nous fait mal.

Et c’est ok !

Déléguez à l’autre parent, à un proche…

Si ces situations se répètent, faites appel à un spécialiste de l’accompagnement si vous en ressentez le besoin. Un.e hypnothérapeute pourra accompagner votre enfant et vous partager les outils nécessaires pour mieux gérer les moments difficiles.

Si vous sentez qu’il est nécessaire d’aller apaiser des blessures de votre propre enfant intérieur, l’hypnose vous y aidera également.

Si vous souhaitez en savoir plus, ou avoir des conseils, n’hésitez pas à me contacter. Nous pourrons en discuter en présentiel autour d’Is-sur-Tille, en visio, par téléphone ou par écrit.

Vous pourrez également trouver de nombreux conseils sur les sites :

https://papapositive.fr/

https://apprendreaeduquer.fr/

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