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Et si c’était un burn-out?

1. Le burn-out: c’est quoi?

Le burn-out, ou Syndrome d’Épuisement Professionnel, est défini par Le Robert comme un « état de fatigue intense et de grande détresse causé par le stress au travail.»

La Haute Autorité de Santé reprend, quant à elle, la définition de Greenglass et Schaufeli : « épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel. »

L’anglicisme « burn out » est assez parlant. Il fait référence au fait de se consumer, comme une bougie ou une allumette.

Je trouve que ça illustre assez bien la manière insidieuse dont les manifestations s’installent progressivement, passant souvent inaperçues dans un premier temps, ou mises sur le compte d’autres facteurs que le travail, ou encore confondues avec celles d’une dépression.

2. Ça se manifeste comment ?

Les manifestations sont variées. Certaines sont communes au burn-out et à la dépression, certaines sont plus spécifiques au S.E.P.

D’un point de vue émotionnel, on retrouve souvent une anxiété importante, une plus grande irritabilité, une sensibilité accrue ou au contraire une absence d’émotions, de la tristesse, une sensation de ne plus avoir goût à rien.

Des manifestations cognitives sont aussi fréquentes, en particulier une baisse de l’attention et des capacités de mémorisation, mais aussi des fonctions exécutives (accomplir des tâches jusque là faciles, que l’on faisait de manière quasi automatique, devient compliqué).

Le comportement est souvent modifié. On constate souvent un repli sur soi, une froideur ou une agressivité inhabituelle envers les collègues, un cynisme plus important au sujet de son travail, une perte de sens et d’engagement.

C’est d’ailleurs souvent cette dernière qui interpelle les collaborateurs, en particulier lorsque la personne en burn-out était auparavant pleine d’entrain, et se montre à présent totalement démotivée.

La perte de sens s’accompagne souvent d’une remise en question profonde et d’un sentiment d’incompétence – « c’est moi qui ai un souci », « je ne suis plus bon.ne à rien », « le métier évolue et je suis incapable de m’adapter », etc- parfois entretenu par le contexte professionnel.

Sur le plan physique, les personnes souffrant de S.E.P se trouvent souvent confronté.e.s à une grande fatigue, des troubles du sommeil, des douleurs articulaires (dos, cervicales notamment), des maux de tête, une perte d’appétit ou au contraire une hyperphagie, des troubles gastro-intestinaux (constipation ou diarrhées, problèmes d’estomac…)

3. Quels sont les facteurs de risques ?

C’est bien évidemment le contexte de travail qui reste le premier facteur de risques. L’intensité et l’organisation du travail jouent un rôle évident. Une surcharge de travail, des objectifs irréalistes, une mauvaise définition des tâches et des missions (si on ne sait pas ce qu’on attend de nous, difficile de bien le faire), une impossibilité à participer aux prises de décisions, peuvent progressivement mener à un sentiment de « subir » son travail.

L’insécurité de l’emploi, des conflits inter-personnels (avec les collègues et/ou avec la hiérarchie), une faible marge de manœuvre et d’autonomie, des exigences émotionnelles importantes (confrontation à la mort, la souffrance, etc) contribuent également au développement du S.E.P.

Ajoutons à cela les conflits de valeurs (on sent une opposition entre nos valeurs personnelles et celles prônées par l’entreprise par exemple) qui ont un impact direct sur la perte de sens.

D’autres facteurs de risques sont plus personnels : manque d’estime de soi, difficultés à dire « non » ou à poser des limites, attentes élevées envers soi-même, difficultés à déléguer, responsabilités importantes en dehors de travail, etc.

4. Une fois qu’on sait, qu’est-ce qu’on fait ?

La première chose à faire est d’en parler avec votre médecin généraliste, et de demander à rencontrer votre médecin du travail. Celui-ci pourra vous orienter vers un.e médecin psychiatre ou un.e psychologue du travail.

En quoi les thérapies brèves peuvent-elles aider ?

L’hypnose, la PNL et les TCC peuvent compléter efficacement l’accompagnement du burn-out.

Améliorer l’estime de soi, apprendre à poser des limites sans culpabiliser, apaiser les manifestations physiques (en favorisant la détente, en améliorant le sommeil, etc), ré-évaluer ses pensées par rapport à soi et à son travail pour agir sur ses réactions émotionnelles et ses comportements, participent au processus de sortie du burn-out.

On retrouve souvent un même cycle chez les personnes ayant vécu un S.E.P : épuisement – chute (le point de non-retour est atteint, on consulte son médecin, qui prescrit généralement un arrêt de travail) – repos – compréhension (l’accompagnement thérapeutique permet de mieux se connaître et mieux comprendre ce qui nous a mené à l’épuisement) – reconstruction pour éviter la rechute.

Parmi toutes les approches intéressantes en thérapies brèves, le travail en PNL sur les niveaux logiques est particulièrement importante à mon sens.

Cette approche est basée sur les travaux de Robert Dilts et son modèle des niveaux logiques, illustré par la pyramide ci-dessous, et est un puissant outil de changement.

pyramide dilts

Lorsque nous mélangeons ces différents niveaux, nous avons tendance à créer des raccourcis qui peuvent avoir des répercussions sur notre bien-être.

Les exemples sont nombreux :

– « Elle ne parle à personne, elle est snob »

– « Il ne travaille pas, il est fainéant »

– « Je n’arrive pas à finir ce projet dans les temps, je suis nul.le »

sont des exemples de confusion entre les comportements et l’identité (entre « faire » et « être).

– « Si je dis non je serai moins respecté.e par mon patron »

– « Si je ne rend pas ce projet à temps ma supérieure n’aura plus confiance en moi »

– « Refuser de remplacer un.e collègue c’est de l’égoïsme »

sont des confusions liées aux croyances que l’on a sur soi et sur les autres.

– « Je ne peux pas demander cette promotion, je suis incapable de manager une équipe, je ne suis pas assez charismatique » est un exemple de confusion entre comportement, capacités et identité.

Apprendre à faire un pas de côté et à remettre les choses à leur juste niveau logique est possible, et permet d’adopter des points de perception moins culpabilisants, mais aussi de repérer à quel niveau il vous est possible d’agir concrètement pour vous sentir mieux.

Si vous ou l’un de vos proches êtes en souffrance au travail, n’attendez plus. Consultez votre médecin et parlez-lui de votre situation.

Si l’accompagnement par les thérapies brèves vous semble être un bon complément pour vous sortir de cette souffrance, n’hésitez pas à le faire. Plusieurs séances seront nécessaires, mais vous sentirez vite les effets bénéfiques.

Vous pourrez également trouver des informations précieuses ici :

https://asso-franceburnout.fr/

https://reseauburnout.org/

https://www.centreduburnout.org/

Si vous êtes aux alentours d’Is-sur-Tille ou de Dijon, n’hésitez pas à vous rapprocher de https://www.burnoutdijon.fr/

Sources HAS:

https://www.has-sante.fr/jcms/c_2769318/fr/reperage-et-prise-en-charge-cliniques-du-syndrome-d-epuisement-professionnel-ou-burnout

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