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Photo de Jon Tyson sur Unsplash

Le consentement, c’est aussi au cabinet.

Le consentement, c’est partout, tout le temps.

En tout cas c’est ma manière de voir les choses, et je l’applique aussi dans ma pratique d’accompagnante.

C’est quoi pour moi le consentement en séance ?

Partons du plus évident : le contact physique.

Il arrive, pour utiliser certains phénomènes hypnotiques, que je touche les personnes que j’accompagne.

La plupart du temps, ce sont des contacts au niveau des mains, des poignets, des bras. En DTMA (Désensibilisation des Traumas par les Mouvements Alternés), on pratique du tapping (petites pressions de courte durée) sur les genoux. Ce tapping peut parfaitement être effectué par la personne que j’accompagne si iel le préfère.

Oui, je demande à chaque fois, avant de commencer l’hypnose et pendant l’hypnose. Parce qu’il est toujours possible, pour une raison ou pour une autre, qu’à un moment le toucher ne soit plus ressenti comme confortable, je vérifie. Et ce n’est pas parce que vous m’avez donné votre consentement à la première séance que je ne vous le demanderai pas à chaque séance.

Peu importe le genre ou l’âge de mes accompagné·e·s, je le dis toujours et je le répète ici : vous êtes la seule personne à ressentir votre corps. Si ce ressenti n’est pas ok pour vous, vous avez entièrement le droit de le dire.

Je radote, mais j’ai l’habitude (42 ans, 20 ans d’enseignement et 2 enfants, radoter est une seconde nature).

Mais le consentement ce n’est pas seulement ça. C’est bien plus large.

Je pratique assez peu de transes profondes, sauf si c’est la demande de la personne (ce qui m’est arrivé notamment avec des collègues hypnos) ou que ça me semble utile pour le travail à faire. La plupart du temps, je trouve que ça n’apporte aucune valeur ajoutée et que c’est une perte de temps, d’autant plus que si la transe doit s’approfondir pendant le travail, ça se fera.

Mais j’aime que les gens ne se sentent pas dépossédés de leur capacité à contrôler la situation.

Oui, oui, je sais…

« Mais je croyais qu’il fallait lâcher prise pour faire de l’hypnose !!! »

Selon qui ? Pour quoi faire ?

Le lâcher-prise, pour moi, c’est juste une injonction de plus à aller à l’encontre de nos réflexes naturels.

Et puis d’abord, c’est quoi le lâcher-prise ? Qui dit que ce n’est pas déjà lâcher prise que de décider de vous faire accompagner et de prendre rendez-vous ? Qui dit que vous devriez me faire confiance spontanément ?

Le lâcher-prise, c’est parfois plus confortable pour le praticien. Parce que quand il y a de la résistance on peut se trouver désemparé, on peut se sentir en échec.

De mon expérience en tant que praticienne, ça ne vaut que si je pars du principe que la résistance est un obstacle.

Or, pour moi, c’est une alliée. C’est justement cette partie de vous qui résiste qui aura la tâche de s’assurer que tout se passe bien pour vous. C’est à elle que je vais confier la vérification du consentement.

Revenons-en à la profondeur de transe.

Je commence toujours par des transes légères. Parfois elles le restent, parfois elles deviennent plus profondes.

Je m’assure toujours que vous gardiez la capacité à parler.

Les hypnoses passives où je monologue pendant que vous êtes en semi-sommeil sur mon fauteuil, c’est pas mon truc. Je le fais pour les hypno-relaxations, parfois pour le sommeil ou les douleurs chroniques, mais c’est à peu près tout.

Au cabinet ou en visio, vous parlez. Parce que je ne sais pas ce qui se passe pour vous, et si je n’ai aucun retour direct sur l’expérience que vous êtes en train de vivre, les risques que j’interprète sont beaucoup plus grands.

Si j’avais voulu passer mes journées à interpréter, j’aurais fait autre chose.

Je crois qu’on ne peut pas ne pas interpréter, tout comme on ne peut pas ne pas communiquer.

Nous filtrons tous les informations qui nous arrivent à travers le tamis de nos ressentis, de nos expériences, de nos croyances, etc. C’est humain, et ce n’est pas parce qu’on est accompagnant qu’on est différent.

Il m’est arrivé que les projections des personnes qui m’accompagnaient en hypnose me gâchent totalement mon expérience. Que je ne parvienne pas à m’isoler totalement de ce que j’entendais et que ça pollue ce que mon inconscient était en train de dérouler, au point que je remette en doute ce qui s’était passé, ne sachant plus trop ce qui était à moi de ce qui m’avait été imposé par autrui.

Je préfère 100 fois qu’une personne me dise « non, c’est pas ça du tout qui se passe pour moi, c’est … » plutôt que de lui voler une partie de son cheminement.

Vous parlez en séance, mais vous n’êtes pas obligé·e·s de tout me raconter. Il peut y avoir des choses intimes qui se jouent pour vous et que vous n’avez pas envie de me livrer. Il n’est absolument pas nécessaire que je sache tout.

Parfois ce qui vient est très imagé, très métaphorique, et il arrive que vous n’y compreniez pas grand-chose. Il est alors souvent plus simple pour vous de le dire et que je vous aide à en faire quelque chose.

Parfois c’est plus réaliste, plus précis, et vous pouvez préférer ne pas tout me partager. Vous n’y serez jamais obligé·es. Vous aurez toujours le choix. C’est un cadre de travail non négociable pour moi, parce que faire autrement me donnerait le sentiment d’être une agresseure. Et ça pour moi, ce n’est pas envisageable.

J’estime que mon travail est de guider, d’assurer la sécurité du voyage, pas de choisir la destination ni quelles chaussures vous devez porter pendant le séjour.

C’est parfois déstabilisant au début, soit parce que ça ne correspond pas à l’idée que vous vous faisiez de l’hypnose, soit parce que c’est différent de ce que vous aviez pu expérimenter avec d’autres praticien·nes par le passé.

Il se peut même que ce ne soit pas du tout ce dont vous avez envie, et c’est pour ça que je prends le temps de l’expliquer ici, pour que vous sachiez à quoi vous attendre et que vous puissiez choisir d’aller ailleurs si c’est ce que vous pensez être le mieux pour vous.

Cela aussi fait partie du consentement à mes yeux.

Si vous avez besoin de discuter en direct avec moi afin de savoir si les accompagnements que je propose peuvent vous correspondre, vous pouvez réserver un entretien gratuit de 20 minutes (par téléphone ou en visio). Vous ferez ainsi le choix de vous engager (ou non) en toute connaissance de cause.

Vous pouvez réserver cet entretien via le bouton « Prendre rendez-vous » en bas à droite de votre écran.

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